Le Problème :
L’accès aux systèmes de télécommunications, et la participation dans les nouvelles technologies et services sont des questions d’importance vitale pour les Sourds Canadiens
Notre position :
Les nouvelles technologies de télécommunication doivent comprendre l’accès pour les personnes Sourdes et les technologies actuelles qui ne sont pas accessibles doivent le devenir. Cette accessibilité ne peut être réalisée que par la participation active et égale des personnes Sourdes dans toutes les facettes de la technologie, y compris le développement, la réglementation et la distribution.
L’Association des Sourds du Canada – Canadian Association of the Deaf est fière de nos nombreuses réalisations dans le domaine des télécommunications. Notre travail de plaidoyer dans les années 1990 et au début des années 2000 a permis aux Sourds de bénéficier d’appels téléphoniques à des prix très réduits, d’un des premiers et plus importants services de relais téléphoniques (SRT) dans le monde, de déductions fiscales pour l’achat d’appareils fonctionnels, d’un numéro de téléphone d’accès national à trois chiffres pour le MRS (711) et l’amélioration de l’accès au téléphone payant.
Toutes ces améliorations ont été réalisées en plaidant pour des changements dans les technologies inaccessibles. Malheureusement, les nouvelles technologies continuent à se développer, à être réglementées et distribuées sans la participation des Sourds. Obtenir après coup des changements pour les Sourds (une conversion) est difficile et coûteux. L’inclusion dès le départ constitue une meilleure approche, mais cela restera un rêve jusqu’à ce qu’on donne aux Sourds un rôle important dans tous les aspects du développement.
Les communications vidéo (conférences vidéo, courrier vidéo, lecture vidéo en continu) sont l’une des nouveautés les plus importantes pour les personnes Sourdes, car elles nous permettent une communication facile au moyen de la langue des signes. Les services de relais vidéo (SRV), qui permettent à des personnes Sourdes et non-Sourdes de communiquer dans leur propre langue (en signes pour les Sourds et par la voix pour les non-Sourds) est l’une des nouveautés la plus importantes. D’autres pays profitent de ces services depuis des années, mais l’ASC-CAD a dû travailler pendant 14 ans et avec acharnement pour forcer le CRTC de le permettre au Canada. Le secteur de la réglementation et des télécommunications dans notre pays n’est plus un chef de file mondial dynamique, mais un dinosaure lent, sans réaction ni imagination qui ne s’intéresse pas à assurer l’égalité d’accès aux technologies qui changent la vie des personnes Sourdes.
Une des raisons pour lesquelles les entreprises canadiennes de télécommunication et le CRTC sont devenus obtus et résistent aux nouvelles technologies, c’est qu’ils continuent de refuser de recruter des personnes Sourdes à des postes où notre compréhension fervente de nouvelles technologies de communication pourrait être utilisée pour que le Canada soit de nouveau à la fine pointe du progrès. Personne n’est plus rapide ni plus ingénieux pour découvrir, tester et utiliser les nouvelles communications que les personnes Sourdes, car c’est notre lien avec le monde entendant; nous l’avons prouvé en étant la communauté la plus rapide à adopter les appareils de messages textes comme le BlackBerry, et puis en étant la communauté la plus rapide à adopter les téléphones intelligents comprenant des capacités vidéo en temps réel. Il est totalement incompréhensible que les entreprises et les organismes canadiens persistent à ignorer cette réalité et à refuser d’engager des employés Sourds.
La qualité des services est aussi préoccupante. De nombreux services ont été impartis à des entreprises ne disposant pas d’employés ou d’experts-conseils Sourds. Elles ont obtenu le marché en faisant la plus basse soumission, tous les aspects du service étant orientés vers une réduction absolue des dépenses (« rentabilité »). Le CRTC et les autres organismes de réglementation – qui ne disposent d’aucun employé Sourd à des postes d’importance – ont complètement échoué par rapport à l’imposition des niveaux élevés de service qui reconnaîtraient le fait que les services aux Sourds ne sont pas un “dispositif vendu au détail” comme l’afficheur ou le transfert d’appels, mais plutôt un droit légal, un service essentiel et un bien public.
En raison des avantages puissants pour les personnes Sourdes, L’Association des Sourds du Canada – Canadian Association of the Deaf insiste sur le fait que des personnes Sourdes doivent être impliquées dans le développement, le marketing, et la réglementation des technologies de l’information et de communications.
APPROUVÉ : 3 JUILLET 2015
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