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Le fait d’inclure des personnes handicapées dans la recherche, le développement et le marketing des technologies d’accessibilité peut faire la différence entre la réussite et l’échec de ces dernières, selon une étude de l’Association des Sourds du Canada – Canadian Association of the Deaf (ASC-CAD).
« Malheureusement, une telle participation n’est pas monnaie courante, affirme Jim Roots, directeur général de l’ASC-CAD. En règle générale, des personnes non handicapées créeront des appareils et des technologies qu’elles estiment utiles pour nous. Souvent, elles ont tort, mais elles n’ont pas cru bon de nous demander d’abord ce que nous voulons. »
Il en résulte ainsi des années de travail et des fonds gaspillés à créer des technologies que les personnes handicapées ne veulent pas, ne peuvent se payer ou n’utiliseront pas.
L’ASC-CAD a engagé deux groupes de recherche afin de mener l’étude : David Berman Communications inc., une équipe spécialisée en conception accessible de renommée internationale située à Ottawa, et le Comité pour les services sans fil des Sourds du Canada, un organisme national se consacrant à l’égalité de l’accessibilité et de l’abordabilité des services sans fil pour les personnes sourdes, sourdes-aveugles et malentendantes du Canada.
Le projet a été financé en partie par le Bureau de la consommation d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. L’objectif de ce projet était de renforcer l’attention du marché sur les Canadiennes et Canadiens ayant des handicaps liés à la communication, et d’éliminer les obstacles quant à leur participation dans ce marché.
« Lorsqu’elles sont conçues de manière appropriée, soit avec la pleine participation des personnes handicapées, les nouvelles technologies peuvent s’avérer bénéfiques, et ce, tout autant que pour la population générale, ajoute Roots. À preuve, la pandémie actuelle a ouvert les yeux à toutes et à tous quant à l’exceptionnelle accessibilité que procure la vidéoconférence. »
« Or, depuis de nombreuses années, les personnes sourdes utilisent les appels vidéo comme système de téléphonie, puisque cette technologie nous permet de communiquer grâce au langage des signes. De nos jours, tout le monde s’est rendu compte que la vidéoconférence est une technologie égalisatrice : ajoutez à distance une ou un interprète qualifié de langue des signes, expliquez à tout le monde comment le tout fonctionne et voilà, tout le monde se retrouve sur un pied d’égalité. »